Dans l’Au delà se font entendre les voix étrangement bien timbrées de héros morts. Vous et moi, Mère Courage défendant ses enfants, vieilles enragées, jeunes soldats, propriétaires terriens, prostituées dures à la tâche, voleurs, traîtres, jeune femme laide, communiante pré-pubère, ouvrier agricole, lieutenant amoureux, brave soldat Shweik, femme plus ou moins revue et corrigée, Franz Kafka, notables vertueux ...

Ils sont à peine morts et fraîchement apparus devant nous, envahissant le plateau du théâtre. Sans pudeur, démangés du prurit de se remémorer leur dernier instant, puis l’instant d’avant et celui d’avant encore jusqu’à ce que leur voix se joue dans la musique des sphères et leur apparence fonde dans le regard du spectateur. Tutti convinti, convaincus et aimables, doutants et repoussants.

Chaque destinée filée a rencontré par malheur ou par hasard le fil d’une ou de plusieurs autres. Il faut défaire pour l’éternité la bobine emmêlée. La mère, le ventre peuplé de chiens qui refusent de rejoindre leur tombe lorsque le soleil point,  appartient à la Famille des Orties comme son fils Saïd, si pauvre qu’il a dû épouser Leïla, la femme la plus laide du pays. Rejetée, la mère, par les femmes de bien du village à cause de sa progéniture, de sa fierté de pauvresse. Elle cherche à parler à sa propre mort dans la rage de savoir. La guerre s’installe aussi dérisoire qu’une danse macabre, aussi cruelle qu’une parade amoureuse, aussi nécessaire et inutile. Le vaurien Saïd est accueilli par le village comme un saint, un roi de carnaval  et abattu comme un lapin par un soldat pour qui la guerre est une raison de vivre. Les putains deviennent respectueuses en satisfaisant les soldats retour du front. La guerre est Hénaurme comme une farce de Hans-Wurst. L’Au-delà ressemble à un champ de bataille calciné. L’équilibre du  plateau, bafoué, tous les points ont cédé par où le sable de l’existence s’égoutte, emporté par le poids des révoltes, des règlements de compte, des scènes de ménage. Ecoutons François Regnault : “Les Paravents de Jean Genet sont la plus grande pièce comique (française) du XXe siècle, l’une des seules qui soit carnavalesque, l’une des seules qui soit dans la postérité de Plaute et de Rabelais, de la comédie soeur des Mystères antiques dont le dévoilement du phallus était le rite essentiel (…)” in Bernard-Marie Koltès, François Regnault, La Famille des Orties, Paris, ed. Beba, 1983.

L’atelier hebdomadaire de théâtre pour adultes du Studiolo-IRTS de Lorraine rouvre ses portes pour la saison 99/2000, le lundi 18 octobre à 19h3O pour les nouveaux participants dans la salle Harlekin Art, IRTS, 41 avenue de la Liberté, le Ban Saint Martin.

Le mardi 19 octobre se réuniront les participants ayant déjà suivi les cours de première année et les participants confirmés.
L’atelier de théâtre fonctionne de 19 h 30 à 22 h 30, d’octobre à mai (75 heures d’atelier environ), en dehors des vacances de Toussaint, deNoël et de Pâques. La séance du lundi accueille les nouveaux participants. La séance du mardi  est réservée aux participants de seconde année.L’atelier est animé en commun par Didier DOUMERGUE,  et Éric LEHEMBRE.

Les participants de première années font l’acquisition de solides bases techniques de jeu théâtral du mime au texte, explorent les règles du théâtre d’amateurs, abordent différents styles de théâtre du jeu clownesque au mélodrame, de la tragédie grecque à la commedia dell’arte, etc. En cours d’année il est décidé en commun de produire ou non un spectacle final. Un travail sur des textes de Eugène DURIFF peut être envisagé.

 Les participants de seconde année s’attaquent d’emblée à l’élaboration d’un spectacle, joué au festival du Théâtre Universitaire de Metz à la mi-avril le choix est en cours, il est vaste et dépendra des participants :Peter Grimes d’après Crabbe et l’opéra de B. Britten, ou Le Drame de la Vie (extraits) de Restif de la Bretonne, ou La Comédie des femmes de Heiner Müller, ou Don Juan revient de guerre de Odon v. Horwath.

Une formation théorique supplémentaire d’environ 30 heures s’adresse aux personnes voulant faire l’apprentissages des méthodes d’animation théâtrale de groupes de jeunes et jeunes adultes.

Cet atelier est destiné à tout individu intéressé par son développement personnel, par le spectacle vivant et divertissant, par les projets culturels à l’école, dans les centres éducatifs, dans les quartiers ou les associations.
Pour tout renseignement complémentaire et pour les tarifs, téléphoner au 03 87 31 76 33.

 Animés par Dominique Fabuel et Eric Lehembre, destinés à des enfants et des adolescents  de niveaux divers, désireux de se former au jeu de l’acteur. Ils fonctionnent le mercredi après-midi à partir de début octobre.Le  texte Les mamelles de Tirésias de  G. Apollinaire constitue la trame  proposé aux adolescents pour un spectacle de fin de session.

Le Roi Gordogane (mise en scène Olivier Goetz), en partenariat avec le TUM.  Projet Andromède, de Corneille, m. en sc. D. Doumergue, coréalisé avec l’association l’Alouette.

 " Les Techniques éducatives " :
A  la demande de l’IRTS de Lorraine, les animateurs du Studiolo assureront aux étudiants de l’IRTS la formation pédagogique et artistique, prévue dans le cadre de leurs études (T.E.).

• Animations de stages
•  en milieu scolaire :
• sous forme de " classes-théâtre . Plusieurs de ces stages sont reconduits à la demande d’établissements en ayant déjà bénéficié les années précédentes.
• en milieux défavorisés (Centre socio-éducatif de Woippy, collaboration avec la mission locale de Metz)
• Formation d’animateurs de théâtre en lien avec l’atelier de théâtre débutant du Studiolo-IRTS de Lorraine
• Conseil et suivi d’ateliers d’amateurs

Voyages organisés pour assister à des représentations dans des institutions régionales ou nationales :

 Le premier voyage est prévu samedi 27  novembre 1999 à Reims pour assister au spectacle  mis en scène par Alfredo Arias :  “Peines de cœur d’une chatte française”.
Texte de René de Ceccatty et Alfredo Arias d’après P.J. Stahl.
“Minettez vit dans un pauvre grenier avec sa mère et sa soeur Bébé. Après une dispute, elle s’enuit sur les toits de Paris et rencontre le beau Brisquet qui l’introduit auprès de l’Ambassadrice d’Angleterre. Minette découvre le grand monde et l’amour, ses illusions et ses désillusions”.

 A partir de ce charmant conte écrit par l’éditeur du XIXe siècle Hetzel pour l’illustrateur Grandville, Alfredo Arias et René de Ceccatty ont construit un spectacle musical, empreint d’humour, de féérie et de magie, où tous les personnages sont des animaux : chats, souris, lionne, loup, dinde, tigre, corneille, éléphant, canard, poule, chiens... Erhard Stiefel, spécialiste du masque nô et de tous les masques traditionnels, a moulé pour chaque comédien-chanteur, le visage animal approprié. La musique originale a été confié au compositeur italien Arturo Annechino qui a écrit plus de trente chansons en collaboration avec les auteurs. Vingt ans après le triomphe de Peines de coeur d’une chatte anglaise d’après la célèbre nouvelle de Honoré de Balzac, Alfredo Arias revisite, avec de nouveaux personnages et une nouvelle histoire qui réserve bien des surprises et des clins d’oeil au théâtre, l’univers merveilleux des animaux qui parlent, philosophent, séduisent, aiment, souffrent, rient, et  chantent. Le coût de la sortie est de 110 francs (voyage et billet compris).

 Le bus du Studiolo partira du parking de la patinoire, le samedi 27 novembre à 16 h. L’arrivée à Reims est prévue vers 18 h 30. Le spetacle est à 20 h 30. Le retour à Metz est prévu vers 1 h 30 du matin.
Retenez vos places auprès de Pierre Ravenel tel : 03 87 64 00 76.

La Nuit des Rois de W. Shakespeare est  mise en scène par D. Doumergue assisté de Éric Lehembre avec des  décors et costumes de Dominique Fabue. Le spectacle a déjà étél donné en feuilleton,  avec succés, devant la Maison de Rabelais, dans le cadre de Metz en Fête, en juillet,  par le Jeune Studiolo. Cette formation dynamique s’est constituée  après le succés remporté par ses membres dans la pièce de Brosse “Les songes des hommes éveillés” au théâtre-opéra de Metz en juin 1998, dont on a pu voir des extraits le 12 décembre 98, lors d’une soiré mémorable.  Le pari est de reprendre le spectacle en intérieur, à la salle Harlekin Art dans une distribution légèrement modifiée puisque Mélanie Truc nous a quitté pour poursuivre ses études à Bordeaux et que notre espiègle mousse  Johnny Vandini a accompagné sa famille en Guadeloupe. Agathe Rebouché et Stéphane Thierry prendront la relève. Thomas Scudéri organise avec brio un team de communication et de relations publiques.Vous pouvez le joindre au : 06 83 57 54 05 pour tout renseignement, réservation, occasions de représentation.

Jeudi 4 et 18  à 16h 30, Mercredi 9 novembre à 20 h 30, salle Harlekin Art, tarif normal 50 f. et tarif étudiant 20 f.(prévente) et 25 f. le jour même.